French Wikipedia has some things to say about this.
Orthographe française
En 1718, avec sa seconde édition, le Dictionnaire introduit de façon systématique les lettres j et v en remplacement des lettres muettes qui permettaient jusqu'alors de distinguer les mots homonymes écrits respectivement avec les lettres i et u (ainsi « apuril » devient « avril »). Par ailleurs, certaines lettres étymologiques sont supprimées, de même que certains « s » muets internes... Dans le même temps, d'autres lettres muettes font leur apparition, souvent pour rappeler l'étymologie latine (le g de doigt en référence à digitus) des mots, parfois pour d'autres raisons (le h introduit dans huile ou le l ajouté à ennuyeulx n'ont rien d'étymologique 5). En 1740, avec la troisième édition, un tiers des mots change d’orthographe et les accents apparaissent (par exemple, « throne, escrire, fiebvre » deviennent « trône, écrire, fièvre, etc. »). En 1836, pour la sixième édition du Dictionnaire de l'Académie impose que les terminaisons en « ois » qui se prononcent « è » s’écrivent désormais avec « ais » (« français », « j’étais »…).
Au début du xixe siècle, l'orthographe se fixe et, contrairement aux autres pays romans, c'est le courant étymologiste qui prévaut et non pas phonétique.
So the summary of relatively recent changes is,
- They have been dropping (not adding) silent letters: for example "apuril" -> "avril", and dropping silent "s"
- Spelling is dictated by the French Academy, not by "authors" or "printers"
- Some of the silent letters are there to indicate the etymology (not pronunciation) of the word: for example the "g" in "doigt" to remind you of the latin "digitus".
Regarding pre-18th century spelling, earlier in the same Wikipedia article it says that,
- 11th century spelling had few silent letters: the terminal consonants were pronounced (which explains why those terminal consonants existed in the words)
- Starting in the 13th century spelling became more "ideographic" and less "phonetic": for example the (initially) silent "b" in the word "subtil" -- spelled "soutil" or "sutil" in old french, reconstructed with a "b" to match the latin word "subtilis".
The one reference to the effect alleged in the OP (i.e. of spelling being influenced by authors) is the following paragraph:
Au début du xvie siècle, l'orthographe commence à avoir un effet sur la prononciation. Des consonnes initialement muettes, introduites en suivant l'étymologie, commencent à être prononcées (le b de subtil par exemple). Sous l'impulsion d'imprimeurs et d'écrivains (notamment Ronsard), apparaît une orthographe réformée, plus proche de la prononciation : introduction des accents, suppression des lettres « grecques » (ph, th, rh, y), du y notant [i], du ez notant [e], du x final muet, remplacement de en prononcé [ɑ̃] par an. Mais le Dictionnaire francoislatin (1549) de Robert Estienne va marquer le retour à une orthographe ancienne (y notant [i], es notant [e] ou [ɛ], rétablissement des lettres grecques, suppression de la plupart des accents)4.
This paragraph talks about authors simplifying spelling (e.g. using one consonant instead of two).
However the question is about modern-day French. French spelling has changed a lot (e.g. it says above that a third of all words are changed in 1740), all under the direction of the French Academy. So I think it's fair to conclude that the spelling of modern French is entirely due to the French Academy and not to writers or printers being paid by the letter. The reason why there many silent vowels is to remind you of the latin word: assuming that you know latin, the latinised spelling makes it easier to recognize the meaning of written french.
The reference cited in the OP explains the reason for many final silent "e": they mark feminine nouns, which are inherited from corresponding Latin feminine nouns.
The example word shown in the illustration/image in the reference cited in the OP is of the word "beaucoup", whose etymology is given here: http://fr.wiktionary.org/wiki/beaucoup
In this case the final silent "p" is to show that it derives from the same word as "couper" meaning "to cut"; one of the reasons for silent letters is to distinguish homonyms: French already has another word "cou" which means "neck".
http://bbouillon.free.fr/univ/hl/Fichiers/Cours/orthog.htm gives an example of words which are homonyms in French, which are spelled differently: cinq, saint, sain, sein, seing, ceint.
The Ordonnance de Villers-Cotterêts in 1539 replaced Latin with 'the mother tongue' (i.e. French) as the language used in law: that was another reason why they wanted the spelling of French words to be regularized (across the country) and unambiguous (across homonyms), and therefore started to latinize spellings.
On the subject of Middle Ages scribes, ibid says,
Le but des scribes au Moyen Âge n'est pas de faire des effets, mais de transcrire ce qui était dit, de restituer une prononciation ; aux XIIème - XIIIème siècles encore, l'écriture est une sorte d'aide-mémoire, plus ou moins instable, à usage individuel ou restreint, dans une civilisation essentiellement orale. C'est à l'époque une orthographe pure, mais pauvre. [dixit Nina Catach, Langue Française n° 20] Une orthographe que l'on peut considérer comme phonologique, mais avec des insuffisances et des contradictions.
The above is consistent with the Wikipedia article: Old French was pronounced differently and 'extra' letters were sometimes added because that is how the words used to be pronounced, and spelling was a transcription of pronunciation.
It doesn't mention any 'baser' motives until the following in 1694,
Le mouvement de simplification lancé par les imprimeurs au XVIème
siècle (appuyés par des auteurs comme Ronsard) échoue en grande partie
; l'une des raisons principales est que les gens trop en avance ont
été soupçonnés de protestantisme, et ont dû s'expatrier (ex : en
Hollande) ; ne sont donc restés que ceux qui étaient au service de la
monarchie, et qui ont perpétué la tradition.
Le principe au XVIIème siècle est qu'on ne doit pas changer les
habitudes établies. A la fin du siècle, l'académicien Mézeray écrit
encore, dans un projet pour le Dictionnaire de l'Académie de 1694 :
La Compagnie declare qu'elle desire suiure l'ancienne orthographe qui
distingue les gents de lettres davec les ignorants et les simples
femmes, et qu'il faut la maintenir par tout, hormis dans les mots ou
un long et constant usage en aura introduit une contraire.
Cependant, la " nouvelle orthographe " (simplifiée, celle des
imprimeurs) continuait à vivre, en province, et dans certains milieux,
comme le montre le dictionnaire de Richelet en 1680, qui simplifie des
consonnes doubles, supprime des lettres qui avaient été rajoutées (y
compris des lettres grecques), compensant ce manque par l'emploi de
l'accent aigu, et partiellement de l'accent grave, etc.
The printers wanted to simplify spelling, but were opposed by conservative forces. Academicians wanted to keep the old orthography because of (IMO) snobbery. Nevertheless the printers' new orthography eventually prevailed.